Peut- être le XX1ème siècle pleure -t il déjà, dès sa deuxième décennie, le plus grand de ses enfants, de même peut-etre que, dès l'année de sa naissance, il a connu deux événements qui pourraient n'être dépassés par aucun autre pendant les cent an qui les suivront: la chute du mur de Berlin et la manifestation de Tian anmen.
Celui que lui-même et ses proches appelaient Madiba a mis au dessus de tout, pendant toute sa vie, la lutte contre une forme extrême d'inégalité, l'apartheid, Il n'a pas été un dirigeant nationaliste mais un homme au service de la dignité de tous les hommes. L'Angleterre et la France, qui ont tant apporté à la défense des Droits de l'Homme, ont envoyé leurs derniers sauveurs ;Churchill et De Gaulle au panthéon de l'histoire. Mais Mandela, au dessus même de Gandhi, de Aung San Suu Kyi et de Martin Luther King, a engagé sa vie au service de ce qui est au dessus de la politique, au service de la dignité de chaque être humain. Plus personne, je l'espère, n'osera plus se moquer du "droits de l'hommisme", alors que c'est le plus grand et peut-être le seul mouvement social et politique capable de faire reculer les racismes, la xénophobie et que Mandela en est depuis cinquante ans la plus haute figure.
Ceux qui reprochent aux défenseurs des droits de l'homme de sacrifier l'efficacité politique à la pureté souvent trompeuse des prophètes et des utopistes ne peuvent que s'incliner devant Mandela qui n'a jamais séparée le juste du possible, l'absolu des circonstance. Il a eu le courage et l'habileté de prendre le risque de négocier seul avec Botha, puis De Klerk, et de résister à la jeunesse de son parti qui voulait recourir aux armes.
Il refusa d'être un prophète; il voulut être l'humble serviteur de chacun de ceux et de celles qui forment le peuple et la nation.
J'approuve tous ceux qui se méfient des faclités de la subjectivité, car il ne faut jamais confondre celle ci avec la subjectivation, qui est la prise en charge par un individu ou un groupe des exigences et des idéaux des droits humains universels.
Ce qu'est devenue l'ANC, à partir du moment ou Mandela quitta volontairement le pouvoir, démontre clairement qu'il était le seul capable d' accomplir une tâche qui supposait les sentiments les plus nobles, la réfléxetion la plus juste et le contrôle de soi le plus complet.
. Nelson Mandela en prison
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