Rechercher dans ce blog

mardi 26 août 2014

Une fausse crise

Le jugement le plus modéré qu'on peut porter sur la crise politique de cette semaine est qu'elle se réduit en somme à la tentative d'Arnaud Montebourg de s'imposer comme candidat de la gauche à la prochaine élection présidentielle contre F. Hollande.  Débat d'un intérêt limité, puisqu'une gauche divisée n'a presque aucune chance de gagner. J L . Melenchon  devrait l'expliquer à son nouveau concurrent.
 La gauche chevènementiste devrait surtout comprendre que la critique de l'Europe est le fonds de commerce de l'extrême droite qui est formée avant tout des victimes de la désindustrialisation.
 En revanche cette crise est salubre si elle nous fait comprendre que nous sommes tout près d'une crise de gouvernement, du rejet par le Parlement  du projet de budget  ou de la demande de confiance présentés par le gouvernement, ce qui entraînerait la dissolution de l'Assemblée et la défaite des trois quarts des députés de gauche actuels.
  Tous parlent avec raison de la nécessité de faire renaître la gauche. Et il n'est pas difficile de dire comment on peut y parvenir.La gauche est  la volonté d'allier la modernisation économique avec la diminution des privilèges et des inégalits. Cette renaissance est en effet urgente, puisque notre pays unit l'absence de croissance avec l'augmentation des inégalités. Jetons un regard sur le passé et n ous comprendrons combien avaient raison les socialistes qui défendaient les producteurs contre les rentiers et les spéculateurs C'est là qu'est la clé de la victoire de la gauche et non pas dans les batailles de chefs.

samedi 23 août 2014

L' impasse djihadiste

           Aucun pays n'a pu se moderniser sans être d'abord devenu un Etat national, maître de son territoire et de ses institutions. Après la seconde Guerre mondiale, dès 1948, Israël devient un Etat national, bien qu'il se définisse comme un Etat juif. Dès lors la création d'un Etat palestinien devient une nécessité. Mais de tous côtés les résistances s'accumulent et la volonté d'attaquer l'adversaire l'emporte sur la nécessité d'atteindre son propre but Les victoires d'Israël ont provoqué l'éclatement du monde palestinien;l'Irak et l'Iran, en s'engageant dans une guerre de religion entre sunnites  et chiites se sont affaiblis comme Etats Nationaux; le Liban qui, avec Chehab, avait essayé de devenir un Etat national, s'est enfoncé dans une guerre civile et finalement l'Irak, après l'occupation américaine, se transforme en un Etat chiite, bien que Bagdad soit le coeur du régime sunnite de Saddam Hussein et alors que les Kurdes exercent une forte pression pour leur indépendance et que l'Etat islamique recrée le califat à cheval sur l'Irak et la Syrie. Chacun, dans une telle situation,n'est rien d'autre que la haine de son ennemi et ne songe qu'à l'éliminer, comme le font en ce moment le Hamas et les israéliens. De plus en plus de djihadistes sont des occidentaux convertis et qui ne portent en eux aucun projet national et encore moins religieux. De là cette dérive accélérée vers la violence la plus sauvage,comme la décapitation sur Internet d'un journaliste américain. Cette tendance peut conduire à une montée sans fin de l'horreur; elle ne peut pas conduire à la formation d'Etats stables et capables de développement économique, alors que s'annonce l'épuisement des réserves de pétrole. Dans de telles conditions le djihad est une impasse.