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mercredi 26 février 2014
Antoinette, la femme qui inspirait les femmes.
J'apprends, au retour dune brève absence de France, la mort soudaine, imprévue mais constamment crainte, d'Antoinette Fouque Tout ce que j'ai entendu contre elle n'a jamais entamé ma solidarité de pensée avec elle. Je ne méprise aucunement le féminisme de l'égalité et sa base la plus solide, l'idée de construction du genre féminin comme inférieur, mais je n'accepte pas de rester à l'intérieur d'une conception des femmes qui ne fait d'elles que des victimes, qui les rend incapables de se transformer en actrices de la transformation de leur condition, de celle des hommes et de toute la société. C'est Antoinette Fouque, plus que toute autre, qui a conçu les femmes comme créatrices et transformatrices. C'est elle qui a défini le mouvement des femmes comme dépolarisation de la société, comme reconstruction des femmes comme êtres humains; corps et esprit, vie et libération. Sans elle il n'y aurait pas de mouvement des femmes possible. Je crois qu'elle a failli gagner et qu'elle n'a perdu que parce que tout a été perdu et que le monde auquel elle manque déjà est un monde de chômeuses et de chômeurs malmenés et manipulés, qui sont encore en déséquilibre encre le désespoir et la révolte. Mais en cette période d'assèchement et d'impuissance, ne laissons pas la route qu'elle a tant contribué à ouvrir se refermer sur des ronces et des cailloux. Il n'y a pas d'autre pensée libératrice pour les femmes que celle qui affirme non leur égalité mais leur différence, qui fait d'elles les acteurs principaux de notre monde qui ne peut pas se transformer s'il ne commence pas par reconnaître que nous devons entrer tous, hommes et femmes, dans un monde d'êtres complets, enfantant et travaillant, créant et combattant.
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