Le jugement le plus modéré qu'on peut porter sur la crise politique de cette semaine est qu'elle se réduit en somme à la tentative d'Arnaud Montebourg de s'imposer comme candidat de la gauche à la prochaine élection présidentielle contre F. Hollande. Débat d'un intérêt limité, puisqu'une gauche divisée n'a presque aucune chance de gagner. J L . Melenchon devrait l'expliquer à son nouveau concurrent.
La gauche chevènementiste devrait surtout comprendre que la critique de l'Europe est le fonds de commerce de l'extrême droite qui est formée avant tout des victimes de la désindustrialisation.
En revanche cette crise est salubre si elle nous fait comprendre que nous sommes tout près d'une crise de gouvernement, du rejet par le Parlement du projet de budget ou de la demande de confiance présentés par le gouvernement, ce qui entraînerait la dissolution de l'Assemblée et la défaite des trois quarts des députés de gauche actuels.
Tous parlent avec raison de la nécessité de faire renaître la gauche. Et il n'est pas difficile de dire comment on peut y parvenir.La gauche est la volonté d'allier la modernisation économique avec la diminution des privilèges et des inégalits. Cette renaissance est en effet urgente, puisque notre pays unit l'absence de croissance avec l'augmentation des inégalités. Jetons un regard sur le passé et n ous comprendrons combien avaient raison les socialistes qui défendaient les producteurs contre les rentiers et les spéculateurs C'est là qu'est la clé de la victoire de la gauche et non pas dans les batailles de chefs.
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