J'étais hier soir chez Frédéric Taddéï sur France 2. Projeté, comme dans une course automobile, au milieu de pensées, de réactions, de modes d'expression de toutes les marques, de tous les tempéraments, de toutes les idéologies. J'en suis sorti tard, naturellement, donc un peu groggy et après deux ou trois heures de demi-sommeil, j'ai été envahi par tout ce qui avait été dit et à quoi je n'avais pas ou pas assez bien répondu et c'est seulement au matin que j'ai réussi à remettre un peu d'ordre dans mes jugements et à mettre les arguments qui me génaient et en particulier l'idée que le conflit central dans notre société est celui des jeunes et des vieux, à portée de mon fusil. J'ai terminé la nuit encore un peu sur mes gardes mais tranquillisé; la baraque tient. Je sens la nécessité de ces tests de la solidité d'un matériel intellectuel
ou de choix et d'émotions.
Rien n'est plus différent de la réflexion continue, têtue ou illuminée que ces bagarres un peu incohérentes, que les coups reçus par surprise, comme dans les petites autos tamponneuses.Comme tout le monde, j'ai besoin de ces bagarres pour me protéger de trop de confiance en mes idées, alors qu'on n'a jamais tout à fait raison, pas plus que complètement tort.. Je voudrais que cette ouverture dure quelques années encore, le temps de bricoler encore deux ou trois livres pour élargir la brèche que j'ai voulu ouvrir et que j'ai peut-être ouverte en effet avec La fin des st avec La fin des sociétés. En tous cas en face ça résiste de tous les coés et j'ai envie de caillasser.
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