Mais, quelle que soit notre réponse nous devons poser la question : Poutine met-il ses chaussures dans les pas de Hitler et surtout en le laissant s’emparer de la Crimée l’encourageons-nous à continuer ses conquêtes comme le firent Chamberlain et Daladier en 1938 ? Je comprends que des jeunes gens d’aujourd’hui ne se posent pas une telle question, mais comment le pourrais-je, moi qui me souviens de ce qu’a voulu dire depuis 1938 jusqu’à aujourd’hui le mot : munichois. Je m’impose donc de me poser cette question mais je suis forcé d’y répondre aussitôt que les deux situations sont très différentes et que la comparaison est même artificielle. Poutine veut recréer l’URSS et même créer un empire européo-asiatique capable d’équilibrer l’Union européenne. Ce qui est d’ailleurs artificiel car la Russie ne produit presque rien, en dehors du pétrole, du gaz et des diamants et son armement nucléaire rappelle plus sa défaite dans la guerre froide que sa puissance de dissuasion. Il est vrai que l’Europe, et surtout l’Allemagne, dépend fortement du gaz russe mais la Russie dépend de l’Occident pour presque tout le reste de leur économie industrielle. De commun avec l’Allemagne au début du XXème siècle, super puissance industrielle et militaire ? Comme l’Europe et les Etats-Unis n’ont aucun moyen d’agir contre l’Etat de fait créé par le rattachement de la Crimée à la Russie et que l’Ukraine reste enfoncée dans l’impuissance, je dois constater que toute réponse agressive de l’Europe augmenterait le risque d’un conflit plus grave. La Russie de Poutine n’est pas portée vers une expansion de type hitlérien fondée sur la puissance militaire et une mobilisation idéologique. Elle ne cherche qu’à recréer un empire territorial incapable de jouer les premiers rôles dans la vie mondiale. Mais une Europe faible, en crise, incapable de décision, crée toujours, par sa faiblesse même, un risque d’invasion de la ville par des loups affamés. Le risque que court l’Europe ne vient aujourd’hui ni de Moscou ni de Pékin mais de sa propre impuissance.
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lundi 24 mars 2014
Faut-il avoir peur d’un nouveau Munich ?
Vivons-nous un second Munich 80 ans plus tard ? Nous avons cédé la Crimée à Poutine. Verrons-nous demain Kharkov et Donets demander le rattachement de l’Ukraine russophone à la Russie ? Et déjà la Transnistrie, partie russophone autonome de la Moldavie, a fait entendre la voix de ce qui pourrait être l’équivalent des Sudètes. Et pouvons-nous craindre le réveil des populations russophones dans quelques pays baltes, et en particulier en Lettonie ? L’Union européenne et les Etats-Unis sont incapables d’agir. Et la révolution orange d’Ukraine a laissé des souvenirs de confusion et de corruption qui découragent la sympathie.
Mais, quelle que soit notre réponse nous devons poser la question : Poutine met-il ses chaussures dans les pas de Hitler et surtout en le laissant s’emparer de la Crimée l’encourageons-nous à continuer ses conquêtes comme le firent Chamberlain et Daladier en 1938 ? Je comprends que des jeunes gens d’aujourd’hui ne se posent pas une telle question, mais comment le pourrais-je, moi qui me souviens de ce qu’a voulu dire depuis 1938 jusqu’à aujourd’hui le mot : munichois. Je m’impose donc de me poser cette question mais je suis forcé d’y répondre aussitôt que les deux situations sont très différentes et que la comparaison est même artificielle. Poutine veut recréer l’URSS et même créer un empire européo-asiatique capable d’équilibrer l’Union européenne. Ce qui est d’ailleurs artificiel car la Russie ne produit presque rien, en dehors du pétrole, du gaz et des diamants et son armement nucléaire rappelle plus sa défaite dans la guerre froide que sa puissance de dissuasion. Il est vrai que l’Europe, et surtout l’Allemagne, dépend fortement du gaz russe mais la Russie dépend de l’Occident pour presque tout le reste de leur économie industrielle. De commun avec l’Allemagne au début du XXème siècle, super puissance industrielle et militaire ? Comme l’Europe et les Etats-Unis n’ont aucun moyen d’agir contre l’Etat de fait créé par le rattachement de la Crimée à la Russie et que l’Ukraine reste enfoncée dans l’impuissance, je dois constater que toute réponse agressive de l’Europe augmenterait le risque d’un conflit plus grave. La Russie de Poutine n’est pas portée vers une expansion de type hitlérien fondée sur la puissance militaire et une mobilisation idéologique. Elle ne cherche qu’à recréer un empire territorial incapable de jouer les premiers rôles dans la vie mondiale. Mais une Europe faible, en crise, incapable de décision, crée toujours, par sa faiblesse même, un risque d’invasion de la ville par des loups affamés. Le risque que court l’Europe ne vient aujourd’hui ni de Moscou ni de Pékin mais de sa propre impuissance.
Mais, quelle que soit notre réponse nous devons poser la question : Poutine met-il ses chaussures dans les pas de Hitler et surtout en le laissant s’emparer de la Crimée l’encourageons-nous à continuer ses conquêtes comme le firent Chamberlain et Daladier en 1938 ? Je comprends que des jeunes gens d’aujourd’hui ne se posent pas une telle question, mais comment le pourrais-je, moi qui me souviens de ce qu’a voulu dire depuis 1938 jusqu’à aujourd’hui le mot : munichois. Je m’impose donc de me poser cette question mais je suis forcé d’y répondre aussitôt que les deux situations sont très différentes et que la comparaison est même artificielle. Poutine veut recréer l’URSS et même créer un empire européo-asiatique capable d’équilibrer l’Union européenne. Ce qui est d’ailleurs artificiel car la Russie ne produit presque rien, en dehors du pétrole, du gaz et des diamants et son armement nucléaire rappelle plus sa défaite dans la guerre froide que sa puissance de dissuasion. Il est vrai que l’Europe, et surtout l’Allemagne, dépend fortement du gaz russe mais la Russie dépend de l’Occident pour presque tout le reste de leur économie industrielle. De commun avec l’Allemagne au début du XXème siècle, super puissance industrielle et militaire ? Comme l’Europe et les Etats-Unis n’ont aucun moyen d’agir contre l’Etat de fait créé par le rattachement de la Crimée à la Russie et que l’Ukraine reste enfoncée dans l’impuissance, je dois constater que toute réponse agressive de l’Europe augmenterait le risque d’un conflit plus grave. La Russie de Poutine n’est pas portée vers une expansion de type hitlérien fondée sur la puissance militaire et une mobilisation idéologique. Elle ne cherche qu’à recréer un empire territorial incapable de jouer les premiers rôles dans la vie mondiale. Mais une Europe faible, en crise, incapable de décision, crée toujours, par sa faiblesse même, un risque d’invasion de la ville par des loups affamés. Le risque que court l’Europe ne vient aujourd’hui ni de Moscou ni de Pékin mais de sa propre impuissance.
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