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vendredi 11 septembre 2015

Je reprends mon blog.



Pourquoi l'avais-je (presque) interrompu ? Parce que je sentais le besoin (pressant, à cause de mon âge), de donner la priorité à l'élaboration et à la publication d'une vision d'ensemble de la société nouvelle, où nous sommes entrés. Je voulais aussi que ce type d'analyse puisse aider les actions collectives et les interventions, qui doivent traduire dans la vie publique ma conception de l'être humain comme sujet, c'est à dire comme porteur de droits et de dignité. 
Mon travail, mené sans interruption pendant trois ans et demi, a abouti a la publication de deux livres: La fin des sociétés Seuil 2013 et Nous sujets humains Seuil qui sera en librairie le 24 Septembre prochain. C'est sur ces piliers que je veux construire.
Le moment me semble donc venu d'exposer au jour le jour et en rapport avec l'actualité, les idées que j'ai élaborées pendant tant d'heures et tant d'années, car ce n'est pas mon jugement qui compte, mais celui que le monde d'aujourd'hui porte sur les idées qu'élaborent et présentent les sociologues, les économistes, les politiques et les témoins qui souffrent et qui meurent. 
Or, pendant que j'achevais de construire mes analyses, le monde vivant, souffrant et agissant a fait entendre sa voix en 2015 et a donné à mes efforts pour comprendre notre monde un écho qui les dépasse indéfiniment. Ce fut d'abord la grande marche du 11 janvier 2015 en France, après une série d'assassinats djihadistes dont les victimes les plus connues furent les dessinateurs de Charlie Hebdo; et c'est aujourd'hui l'appel de centaines de milliers de réfugiés venus surtout du monde arabo-musulman à l'Europe des droits et de la solidarité et - enfin ! La réponse positive de l'Allemagne d'abord et - je le souhaite de toutes mes forces - de la France et d'autres pays.
Le moment est donc venu pour moi d'éclairer ces mouvements où se révèlent le mieux les demandes de ceux qui souffrent et les expressions actuellement les plus fortes de la demande humaine de dignité. Je n'ai jamais voulu seulement regarder de mon bureau des foules qui défilent sous mes fenêtres. Maintenant moins que jamais. Les idées doivent combattre pour les corps qui souffrent et pour les droits des hommes, des femmes et des enfants les plus menacés.





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