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jeudi 19 septembre 2013

La plus grande erreur que nous puissions commettre serait. . .

de croire qu'il faut nous arrêter parce que nous avons trop longtemps marché, qu'il faut nous mettre à mi-temps ou à la retraite pendant que les autres, d'autres, bossent comme des brutes avant de se reposer à leur tour. N'est ce pas la solution la plus juste? Chacun travaille à son tour; pendant ce temps il emmerde le reste de la planète mais ensuite il se laisse passer sur le ventre par les nouveaux fordistes ou stakhanovistes, sans être trop inquiet, parce que le nombre de ceux qui travaillent seulement un peu  est beaucoup plus grand que celui de ceux qui se défoncent pour acheter de nouvelles machines inutiles et surtout pour le plaisir d'exploiter leur voisin. Ce calcul est faux de toute évidence; nous avons dominé le monde entier et maintenant le monde entier, y compris les Etats- Unis, se retourne contre nous et veut nous faire payer nos dettes avec de gros intérêts. A la fin du XXème siècle, tout le monde nous a détruits et méprisés. Les financiers ont ruiné nos industriels, les staliniens ont accusé les démocrates d'être des menteurs et ceux qui avaient libéré leur pays de la colonisation sont devenus des tyrans qui ont torturé leur peuple.  Qu'ils sont charmants les naïfs qui croient qu'en ralentissant un peu ils ne perdront presque rien et laisseront même un peu plus d'espace aux autres pour vivre comme nous. Ce que nous avons créé, de la science aux libertés, nous l'avons gagné pour nous et pour d'autres en nous éloignant de notre être, de notre identité, en découvrant des connaissances, en faisant respecter des lois, et par dessus tout en créant de l'universel là où il n'y avait que du particulier, de l'interdit et de la guerre?
 Pensez vous qu'il faille reculer, lâcher un peu de terrain, mélanger un peu de Lyssenko à du Darwin et un peu de Révolution culturelle chinoise à l'Habeas Corpus anglais?  L'arbitraire, l'identitaire, la violence relèvent la tête partout où le pouvoir est absolu, qu'il soit économique ou politique. Ce n'est pas de mollesse industrielle mais de courage et de lucidité que nous avons besoin pour défendre les libertés et l'égalité.

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