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lundi 9 septembre 2013

L’illusion islamiste





Je ne crois pas à l’avenir des politiques inspirées par la religion. Certes, je constate que l’échec du nationalisme à la Nasser a fait avancer l’Islam sur le devant de la scène, même en Palestine, et c’est Khomeiny, L’Ayatollah, qui a occupé en Iran la place centrale qui avait été occupée par Mossadegh et le parti Toudeh (communiste).
Les dirigeants laïcs qu’étaient les dictateurs venus du Baath, en Irak et même en Syrie ont dû mettre des sourates du Coran dans leurs discours. C’est au nom d’Allah et de son prophète que sont lancés des attentats suicidaires alors que le livre sacré condamne explicitement le suicide. 
Comme si seule la religion était assez forte pour faire reculer l’Amérique et ses alliés, comme le font les Talibans qui ont déjà chassé les soviétiques d’Afghanistan.  Et dans le Sahara malien, l’A.Q.M.I est plus forte que les Touaregs. Mais une politique ne peut pas se limiter au rejet d’un adversaire, surtout lointain ; elle se condamne, quand elle le fait, à imposer au peuple un nouveau dictateur. C’est ce que nous avons déjà vu en Iran où le pouvoir d’Ahmadinejad a vidé les mosquées et déjà,  à Istanbul,  la jeunesse gronde contre l’islamisme d’Erdogan,  de plus en plus radical et personnel à la fois. 
Après le Liban, la Syrie démontre en accumulant les morts que les luttes entre « communautés » conduisent vite à la guerre civile et à la destruction de la nation.
Il n’y a pas de mouvement de libération réel sans contenu institutionnel, social et politique positif, sans volonté de libération et de libertés. L’Islam gardera longtemps dans de nombreux pays une influence qui ressemblera de plus en plus à celle du Christianisme aux Etats-Unis ou au Mexique, qui n’est pas contradictoire avec des politiques libérées de l’emprise du clergé.
                                    L’Ayatollah Khomeiny 

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