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vendredi 28 novembre 2014

Jacques et Serge



J’ai consacré la plus grande partie de ces deux dernières semaines à relire des livres de Jacques Le Goff et de Serge Moscovici, mes deux proches amis, disparus, l’un il y a quelques mois, l’autre la semaine dernière et sur lesquels je devais écrire quelques pages qui ne soient pas indignes de leur travail et de leur réflexion, d’une qualité toujours si haute et surtout si vivante qu’en écrivant sur eux je ne pense plus qu’ils aient disparu. 
Que pendant quelques décennies au moins, leur vie, de l’autre côté de la terre, celle du passé, aussi plein que le côté de l’avenir est vide reste active et féconde. Je sens que leur travail continue à avancer par sa force même et j’essaye de le suivre.
Jacques Le Goff 
Serge Moscovici 

jeudi 27 novembre 2014

Les étudiants mexicains tués par leur état.



Tant que le droit fait face au crime, l’espoir survit : le criminel sera vaincu. Mais quand le ver est dans le fruit, quand c’est le représentant du droit, politique, policier, juge, qui est passé dans le camp du crime et qui sert l’injustice, sans même à avoir à l’absoudre, par le seul charme de la corruption, la peur de la barbarie nous envahit car tout recours a disparu. La nuit ne nous ramènera pas au jour ; elle nous déversera dans des ténèbres où les libérateurs ne pourront pas pénétrer, ces ténèbres où se décomposent aujourd’hui les restes, de plus en plus informes, des 43 étudiants mexicains suppliciés. 



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