C’est dans les derniers jours du quinquennat
de François Hollande, alors que déjà tous les principaux dirigeants de son
gouvernement et de son parti ont coulé et probablement ne survivront pas à la
catastrophe finale très proche que la clé de celle-ci nous est livrée.
Avec la montée sans espoir mais
orgueilleuse de Jean-Luc Mélenchon et la reddition de Benoît Hamon, pourtant
candidat officiel du Parti socialiste, et qui n’a su qu’aggraver la défaite et
la transformer en déroute.
C’est cette puissance posthume du
gauchisme mêlée à la mémoire communiste qui nous explique l’échec total de
François Hollande. Il pensait pouvoir suivre le chemin de Tony Blair, de Gerhard
Schröder, de Matteo Renzi ou même de Felipe Gonzalez sans oublier Bill Clinton
et plusieurs présidents de plus petits pays. Il a su estimer la force du
jacobinisme communiste et gauchiste qui refuse obstinément de gérer une
économie pourtant globalisée et cela malgré les signes de compromis dynamiques
apportés par la courageuse et intelligente CFDT depuis Edmond Maire. François
Hollande a pensé qu’un discours de gauche-gauche au Bourget suffirait à lui
ouvrir la voie mais la vieille gauche ne lui a rien permis. Ceux qui l’ont
abandonné tout en restant dans le PS n’ont proposé aucune idée nouvelle et
Hamon remercie de la victoire sur Valls qui lui a été accordée en annonçant
qu’il offre ses derniers électeurs à Mélenchon qui, il est vrai, à mériter par
son talent et son obstination de savourer ce succès de la dernière danse avant
l’élection.
Le gauchisme post-communiste peut
être satisfait ; il se réjouit d’avoir considéré la social-démocratie
comme son principal ennemi et d’avoir même accru les chances d’un Frexit qui
ferait disparaître d’un coup la France et toute l’Union européenne. Même moi
qui avait prévu et décrit l’écroulement de la gauche depuis plus d’un an je n’aurais
pas imaginé qu’une grande partie de son électorat tournerait le dos avec tant
d’orgueil et d’inconscience à la politique du possible.
Mais j’espère encore que les
électeurs sauront garder leur raison et empêcher la victoire de Marine Le Pen
que gauche et droite depuis quelque temps se disputent le plaisir de rendre
possible.