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jeudi 13 avril 2017

La parade de l’ultra gauche nationale

C’est dans les derniers jours du quinquennat de François Hollande, alors que déjà tous les principaux dirigeants de son gouvernement et de son parti ont coulé et probablement ne survivront pas à la catastrophe finale très proche que la clé de celle-ci nous est livrée.
Avec la montée sans espoir mais orgueilleuse de Jean-Luc Mélenchon et la reddition de Benoît Hamon, pourtant candidat officiel du Parti socialiste, et qui n’a su qu’aggraver la défaite et la transformer en déroute.
C’est cette puissance posthume du gauchisme mêlée à la mémoire communiste qui nous explique l’échec total de François Hollande. Il pensait pouvoir suivre le chemin de Tony Blair, de Gerhard Schröder, de Matteo Renzi ou même de Felipe Gonzalez sans oublier Bill Clinton et plusieurs présidents de plus petits pays. Il a su estimer la force du jacobinisme communiste et gauchiste qui refuse obstinément de gérer une économie pourtant globalisée et cela malgré les signes de compromis dynamiques apportés par la courageuse et intelligente CFDT depuis Edmond Maire. François Hollande a pensé qu’un discours de gauche-gauche au Bourget suffirait à lui ouvrir la voie mais la vieille gauche ne lui a rien permis. Ceux qui l’ont abandonné tout en restant dans le PS n’ont proposé aucune idée nouvelle et Hamon remercie de la victoire sur Valls qui lui a été accordée en annonçant qu’il offre ses derniers électeurs à Mélenchon qui, il est vrai, à mériter par son talent et son obstination de savourer ce succès de la dernière danse avant l’élection.
Le gauchisme post-communiste peut être satisfait ; il se réjouit d’avoir considéré la social-démocratie comme son principal ennemi et d’avoir même accru les chances d’un Frexit qui ferait disparaître d’un coup la France et toute l’Union européenne. Même moi qui avait prévu et décrit l’écroulement de la gauche depuis plus d’un an je n’aurais pas imaginé qu’une grande partie de son électorat tournerait le dos avec tant d’orgueil et d’inconscience à la politique du possible.
Mais j’espère encore que les électeurs sauront garder leur raison et empêcher la victoire de Marine Le Pen que gauche et droite depuis quelque temps se disputent le plaisir de rendre possible.