Ce ne peut pas être par pur hasard, ni sans même l’avoir décidé, je viens de relire les Feuillets d’Hypnos de René Char. Pas pour y retrouver la Beauté mais plutôt les figures qu’il évoque à peine et dont il avait même tu en écrivant pendant ses années de résistance, le nom. Me reste dans la mémoire la phrase de Claude, maquisard : « Du jour où je suis devenu « partisan » je n’ai plus été malheureux ni déçu ». Bien heureux les saints. Comment peut-on douter de ce qui donne sens à l’existence et qu’on aperçoit – de loin en loin certes – mais partout, parmi les combattants et les esprits religieux, les amis et les amants, les mères et les enfants, les intellectuels et les étudiants ? Si on ne détourne pas son regard de leur trace on peut entendre partout leur voix, leur générosité et le battement de leur cœur.