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mardi 28 janvier 2014

Armagnacs et Bourguignons

Les seconds couteaux des partis politiques n’ayant pas grand-chose à faire dans une situation de stagnation et d’impuissance ont inventé un jeu de société: comment appeler la politique de François Hollande? L’un dit qu’il est le premier social-démocrate qu’on ait connu en France puisque ce mot, si germanique, n’est jamais entré dans le vocabulaire politique français. Pas du tout disent beaucoup d’autres, il est un vrai social libéral comme Blair ou Schröder. Le mot socialiste est rarement proposé, pas plus souvent que celui de gauche car ces mots ont été trop abondamment employés pendant la longue période où c’était le Parti communiste qui dominait la gauche. 
Ces jeux de mots et de définitions sont complétement irréels ; leur rôle réel est de chercher dans un passé déjà lointain (1936,1945,1981) l’explication des choix qu’on ne fait pas aujourd’hui et qui devraient être formulés en des termes complétement différents car le monde entier a changé en un demi-siècle.
Une mesure de salubrité publique serait d’interdire tous les noms de partis qui ont été utilisés depuis le début du XXe siècle. Et en attendant que forcés par la nécessité certains finissent par définir les problèmes que nous vivons et les solutions que nous n’avons pas. Nous pourrions nous reposer de la confusion dénuée de sens en choisissant résolument le nom de partis choisis dans un passé beaucoup plus lointain. Pour moi je me sens disposé à prendre ma carte au parti Armagnac pour combattre les Bourguignons.

Une vie privée très publique

François Hollande a eu la grande chance que les Français n’aiment pas Valérie Trierweiler à qui ils n’ont jamais pardonné son tweet de soutien au candidat socialiste de la Rochelle qui faisait campagne contre Ségolène Royal, ancienne épouse de François Hollande et candidate officielle du parti socialiste. Le scandale du jeune président allant à moto retrouver sa copine a permis à Hollande une rupture unilatérale rédigée dans des termes qui auraient semblé déjà brutaux et même goujats il y a un siècle. Si l’opinion publique avait eu de la sympathie pour l’exclue toutes les femmes et beaucoup d’hommes se seraient soulevés contre un comportement jugé insultant pour la femme victime.
Mais les Français n’ont guère le temps de s’arrêter à ces ratés de la vie privée. Ils sont mécontents de tout et de tous, y compris d’eux-mêmes. Ils se sentent privés d’avenir et n’ont confiance en personne pour les aider. Dans ces conditions qui peut faire des prévisions pour 2017 ?
        Ma première conviction est que le vote pour le Front national est plus un vote de rejet des partis que d’adhésion à une idéologie, qui d’ailleurs est de plus en plus faiblement défendue.
         Ma deuxième conviction est que la France est incapable de se sauver elle-même : elle attend que la mer remonte pour se libérer des hauts fonds qui l’immobilisent. Elle n’a toujours pas pris conscience de ce que signifie pour un pays vingt ans d’investissements insuffisants et de désindustrialisation mollement acceptée. Les éléments d’innovation et de redressement existent en France mais ils sont fortement minoritaires. Ce n’est pas en discutant sans fin entre des mots presque dénués de sens, comme politique de l’offre et politique de la demande, qu’on peut y voir plus clair. Ce vocabulaire n’a pas d’autre intérêt que de dire que ce sont les autres qui ont tort et qu’on est soit-même une pauvre victime qui devrait moins travailler, gagner davantage et prendre sa retraite plus tôt.


vendredi 10 janvier 2014

Enfin la République est défendue

Un évènement majeur vient de se produire et ses conséquences pèseront lourd sur l'avenir politique de la France.
Allant droit au but, le Conseil d'Etat a condamné le spectacle de Dieudoné comme un acte de propagande ouvertement raciste et anti-sémite.
Enfin on appelle un chat un chat et un ministre, Manuel Valls, ne s'abrite plus derrière son petit doigt .
Car gouverner c'est choisir, décider, en acceptant de prendre des risques, mais en comprenant la nature du problème posé et sa gravité.
Manuel Valls a montré qu'il existait , parmi les ministres de secteurs régaliens, ceux où l'avenir de la République est engagé,
au moins un homme d'Etat capable de prendre des responsabilités et de défendre nos valeurs fondamentales, celles que Dieudonné foule aux pieds, consciemment, depuis des années.

mardi 7 janvier 2014

2014 mon pronostic...

     Un pronostic pour 2014? Rien ne semble plus simple. Hollande est au plus bas; Marine est au plus haut et les héritiers de Sarkozy se sont si bien boxés qu'il se sont eux même chassés de la catégorie  présidentiables. Une seule inconnue peut-être? qui gagnera? Marine ou Sarkozy?
Je vous apporte en ce début d'année ma réponse avec mes meilleurs voeux: le gagnant sera Hollande.
Pour une raison que je trouve convaincante: on ne vote pas sur le passé mais sur l'avenir.
      Le passé de Hollande n'a pas été  bon; il a même augmenté les impôts , ce que personne n'aime, mais il y a six ans déjà que nous reculons ou que nous stagnons. Certains pays , les États Unis en tête ( une pente de croissance de 4%) commencent à se redresser fortement; les italiens et les espagnols ont rétabli leurs commerce extérieur.
     La France n'a pas de de bons résultats. Mais Bruxelles lui a donné deux ans de répit, car ses experts pensent que même la France finira par sauter la barrière et qu'elle n'a en tous cas aucune raison de reculer.
     Et d'ailleurs ceux qui regardent la société française, telle qu'elle est, la trouvent plus dynamique qu'on ne dit. Et dès qu'on verra un carré de ciel bleu dans le ciel, l'investissement repartira, pas assez vite, certes, mais pas vers le bas, vers le haut.
    Les français d'aujourd'hui ne sont pas faits pour les lièvres; ils préfèrent les tortues; elle reculent moins vite et dérangent moins quant elles recommencent à marcher lentement.
   Voilà pourquoi mon pronostic pour 2014 est : Hollande