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lundi 29 juillet 2013

Le poids des mots




       Je dois confesser que je sens mon être,  tel qu'il a été façonné par l'éducation, mes milieux, mes expériences de vie, en retard sur ma pensée, mes convictions. J'ai parfois l'impression de tirer avec moi une partie de moi-même dans un gros paquet mal ficelé. Je sais ce que j'ai mis dans ce paquet, la plus grande partie de ma vie scolaire, sauf  les cours d'histoire et de littérature française ; la plus grande partie des informations qu'on recevait de la presse écrite et de la radio dites françaises - BBC mise à part -  qui nous roulaient et nous endormaient dans une farine qui nous détournait  d'agir ; et l'interminable idéologie post-marxiste mais sans référence au mouvement ouvrier doublement réduit au silence par les Occupants et le Komintern.

       Je me demande encore comment j'ai pu traîner une si lourde charge. C'est tellement vrai que je ferais mieux de me demander d'où j'ai tiré en moi ou hors de moi la force d'avancer dans une direction opposée à celles où m'entraînaient les poids lourds que j'avais enfermés dans le lourd bagage qui risquait à chaque instant de m'entraîner.

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